jeudi 25 juin 2009

Matane : pourquoi pas?

Un avion + une grande maison pour le prix dun jumelé à Gatineau?

Le Soleil, 9 novembre 2008

Bien plus que des crevettes

Longtemps associée à l'exploitation forestière ainsi que réputée pour sa crevette et sa rivière à saumon, Matane s'est engagée vers d'autres avenues de développement avec la transformation alimentaire et marine, l'éolien, le diamant, le tourisme, la construction navale et les nouvelles technologies. Ville urbaine et rurale à l'économie diversifiée, elle est résolument ouverte sur le monde et tournée vers l'avenir, le tout dans une perspective de développement durable.

Des exemples de la particularité de Matane : son cégep (le plus petit au Québec) a fait mentir les prévisions à la baisse des experts en accueillant un étudiant sur 10 de l'île de la Réunion, notamment grâce au programme Multimédias. L'entreprise Diarough Canada qui exploite une taillerie de diamant dans un centre-ville en voie de revitalisation. Présence de Marmen et Composites VCI, qui fabriquent des composants d'éoliennes, du chantier naval Méridien maritime, qui a le vent dans les voiles. Puis, Les Cuisines gaspésiennes qui distribuent ses produits presque partout en Amérique du Nord.

Matane se fait aussi remarquer avec la présence des fonctionnaires qui effectuent la conciliation bancaire des chèques délivrés par le gouvernement fédéral.

On note aussi la présence des Productions Vic Pelletier qui voient leurs vidéos et sites Internet primés, de la firme de design graphique Communications ET CAETERA et les spécialistes du Web de Kaleidos Multimédia qui se démarquent par leur travail.

Située à mi-chemin entre Québec et Gaspé, Matane est à la fois dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent (troisième ville en importance) et dans la région touristique de la Gaspésie. Ses résidants, qui constituent les deux tiers de la Municipalité régionale de comté, sont donc Bas-Laurentiens de raison et Gaspésiens de coeur. Mais, ils sont avant tout... des Matanais!

Avancée dans la mer et adossée à la forêt, la ville est installée sur une accumulation de sédiments, un delta, de part et d'autre d'une rivière à saumon reconnue pour sa facilité d'accès et son poste d'observation au coeur du centre-ville, à même le barrage Mathieu-D'Amours. Étant donné sa particularité géographique, la firme américaine Google l'a rapidement choisie pour démontrer les capacités de son service de cartes en ligne Google Maps.

Quatre origines différentes sont avancées pour le nom de Matane, chef-lieu de la Matanie. La plus populaire veut qu'il vienne du micmac mtctan signifiant "vivier de castors". Sinon, il proviendrait du terme malécite pour "colonne vertébrale", du terme algonquin matandipives signifiant "épave" ou "débris de navire" ou du terme mattawa ou matawin, "rencontre des eaux".

D'abord fréquenté par les Micmacs, puis poste de traite de la jeune colonie au XVIIe siècle, l'endroit a de tout temps suscité l'intérêt. A commencer par Samuel de Champlain, qui en a fait écho dans ses récits de voyage.

Matane occupe une place stratégique dans les transports. Son infrastructure fait l'envie d'autres municipalités beaucoup plus importantes avec son port de mer utilisé à longueur d'année par les traversiers servant de lien (le seul au Québec) entre la rive sud et la rive nord, ainsi que par les navires commerciaux et ceux des pêcheurs. Côté route, elle fait partie du traditionnel tour de la Gaspésie avec un raccourci vers la Matapédia grâce à la 195. En plus de posséder un aéroport dans le secteur Petit-Matane, elle fait partie de la Régie intermunicipale de l'aéroport régional de Mont-Joli.

Fait peu banal, Matane possède sur son territoire un vaste parc industriel, un phare plus que centenaire servant de bureau touristique en bordure de la route 132, un club de golf, une station de ski, un centre d'art sur le Barachois, une marina protégée, une promenade des Capitaines à l'embouchure de la rivière, un parc formé de trois îles à quelques pas de l'hôtel de ville ainsi qu'une ancienne école des arts et métiers accueillant nombre d'organismes communautaires.

Pour une ville comptant moins de 16 500 habitants, Matane compte trois hebdomadaires, deux stations de radio privées et une de la société d'État, de même qu'une télévision locale.

Ville de sport et de culture

A Matane, sports et loisirs ainsi que culture sont depuis toujours synonymes de dynamisme et de diversité. La ville a d'ailleurs été la première à l'est de Québec à être dotée d'un centre de ski avec remonte-pentes. Le Club de golf, qui compte 18 trous, fête ses 50 ans cette année.

Côté hockey, au moins deux des siens ont atteint la Ligue nationale, soit Serge Bernier et Alain Côté. Dans le senior A, les Castors la représentent dans la péninsule. L'équipe de football scolaire, les Gladiateurs, lui fait aussi honneur.

Du côté culturel, Matane peut s'enorgueillir du Complexe Joseph- Rouleau. Lauréat d'un prix canadien d'architecture, il abrite la bibliothèque municipale, la Galerie d'art (contemporain) de Matane (aussi gestionnaire de la Collection Claude-Picher), la galerie photo-vidéo Espace F et une salle multifonctionnelle. Kino Matane y accueille les jeunes vidéastes, tandis que CinémAlice projette des films d'auteur, de même qu'à l'auditorium du cégep.

Finalement, le diffuseur Kaméléart propose une myriade de spectacles au cégep et à la polyvalente ainsi qu'au Centre d'art Le Barachois. Parmi les personnalités matanaises les plus connues : l'auteur- compositeur-interprète Jean-Pierre Bérubé, l'auteur, animateur et impresario Josélito Michaud, le politicien Rodrigue Tremblay, la bédéiste Line Arsenault, les auteurs Clément Fortin, Anik Fortin et Berthier Pearson, le producteur de films Vic Pelletier, l'animateur de radio Richard Z. Sirois, le chanteur d'opéra Joseph Rouleau et le bassiste David Desrosiers de Simple Plan.

16 438 habitants (Recensement 2006)

23 821 092 $ de budget annuel

www.villedematane.com

Principaux employeurs

§       Centre de santé et de services sociaux
§       Commission scolaire des Monts-et-Marées
§       Cégep de Matane
§       Ville de Matane
§       Direction du contrôle et du remboursement des chèques
§       Usine de pâte Tembec
§       Cartonnerie Smurfit-Stone
§       Béton provincial
§       Marmen Énergie
§       Les Cuisines gaspésiennes
§       Les Fruits de mer de l'Est du Québec
§       Composites VCI
§       Centre de travail adapté Les Ateliers Léopold-Desrosiers
§       Groupe Bouffard
§       Parco (portes d'armoire)
§       GDS (Centre de tri de bois)

Éducation

§       Cinq écoles primaires, deux écoles secondaires, un cégep, un centre de formation professionnelle, un centre d'éducation des adultes

Tourisme

§       Centre d'observation de la montée du saumon de l'Atlantique
§       Phare bureau d'accueil touristique
§       Les Jardins de Doris
§       Musée la Maison Horace-Bouffard
§       Magasin général historique
§       Cinq églises et presbytères
§       Musée De la mine au diamant
§       Musée éclaté au pays de Matane
§       Promenade des capitaines
§       Place des Rochelais
§       Talents Show et Opti-neige
§       Festival country
§       Sports et loisirs
§       Rivière à saumon
§       Centre sportif avec deux glaces
§       Place des sports (golf)
§       Centre de ski alpin Mont-Castor
§       Pistes de ski de fond
§       Parc multirécréatif Bois BSL
§       Sentiers pédestres, pistes multifonctions William-Price, Route verte
§       Services à l'entreprise
§       Emploi-Québec
§       Centre local de développement
§       Société d'aide au développement de la collectivité
§       Institutions d'enseignement
§       Centre de congrès (Riôtel)
§       Chambre de commerce
§       Carrefour jeunesse-emploi

Mot de la mairesse

"Par le dynamisme de ses entreprises, la productivité de sa main-d'oeuvre, l'importance de ses infrastructures et la qualité de vie que l'on y retrouve, la ville de Matane a mérité largement le titre de capitale industrielle de l'Est du Québec."

- Linda Cormier, mairesse de Matane

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