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mardi 13 octobre 2009

La Constitution

Jean Allaire vient d'écrire un nouveau rapport sur les conditions en vertu desquelles le Québec devrait, selon lui, adhérer formellement à la Constitution de 1982. (Il avait écrit un rapport du même genre après l'échec des accords du lac Meech en 1987.)

vendredi 21 août 2009

Strange Phenomenon

Religion Without Religion: interesting article on the Quebeckers' "selectively chosen Catholic traditions".

jeudi 16 juillet 2009

Tout le monde fait des bébés!

Si les tendances (en matière de fécondité et d'immigration) se maintiennent, la population québécoise s'établira à 9,2 millions dans moins de 50 ans...

Une "résignation tranquille"

Ce texte dans Le Devoir d'aujourd'hui me rappelle ce que Marc Garneau nous a dit lors de sa conférence à l'Université d'Ottawa en avril dernier. En réponse à une question au sujet de l'exploration de la planète Mars, il a lancé que s'il y avait vraiment une volonté de se rendre sur Mars, nous y serions déjà arrivés.

J'ai un peu l'impression que nous vivons maintenant dans une époque où nous pouvons tout faire : ce n'est pas la technologie qui nous impose des limites, mais bien les dirigeants et leur soif de l'argent.

"Notre gouvernement fédéral, sous la direction de M. Stephen Harper, travaille très fort à ce que nous reculions le plus possible dans les domaines de l'énergie et de la lutte contre les changements climatiques, mais est confronté à la vision de M. Obama. Quel dilemme que d'obéir à Obama et en même temps aux patrons qui financent ses campagnes, c'est-à-dire les compagnies d'hydrocarbures et les banques!"

C'est triste :

"Alors que dans les années 1960 on nous proposait des projets d'avenir, en 2009 on nous propose des projets des années 1960!"

Je pense que j'aurais aimé vivre la Révolution tranquille : ça a dû être une époque vraiment magique, où tout change et on est plein d'espoir pour l'avenir. Aujourd'hui, nous avons réussi à élaborer toutes sortes d'énergies "alternatives" mais elles ne semblent être adoptées que par les granos. La résignation de Monsieur Tout-le-monde. Entre deux options, la plus facile à choisir est toujours le "statu quo"...

mercredi 15 juillet 2009

Révolution

Les années 1960 nous ont donné la Révolution tranquille. Ce serait bien que devant l'état de nos services publics et leur gestion, les années 2000 nous donnent la révolution du bon sens!

Tiré d'une lettre de libre opinion dans Le Devoir d'aujourd'hui.

mercredi 8 juillet 2009

Souveraineté imaginaire

Libre opinion - Souveraineté imaginaire

Mario Polèse, Professeur à l'INRS Urbanisation, culture et société

Le Devoir, mardi 7 juillet 2009

Je me permets, au lendemain de la fête nationale, 50 ans après la mort de Duplessis et les débuts de la Révolution tranquille, de livrer quelques réflexions sur ce qu'il convient d'appeler la question nationale. Mon souci: faire avancer le Québec et, aussi, la cause du français en Amérique.

Je crois que l'idéal de souveraineté -- indéniablement l'un des moteurs de la construction du Québec moderne -- est devenu un frein. Je comprends la séduction exercée par les mots «liberté», «indépendance» et «souveraineté». L'adéquation entre «liberté» et «État souverain» est ancrée dans les mentalités. De toute évidence, s'affranchir des idées reçues n'est pas chose facile.

En 1963, Raymond Barbeau écrivait: «La thèse que nous soutenons est la suivante: l'infériorité économique des Canadiens français est la conséquence fatale de leur situation d'impuissance politique dans la Confédération.» Nous savons aujourd'hui que Barbeau s'est trompé; moi aussi d'ailleurs, car à l'époque je pensais que l'indépendance était nécessaire pour sortir les Canadiens français de leur statut d'infériorité et pour sauver la langue française.

Je ne relaterai pas ici l'historique du cheminement parcouru depuis 50 ans, un renversement sans précédent dans la condition d'un peuple et d'une langue. Il suffit de constater que les Québécois forment aujourd'hui l'un des peuples les plus prospères, les plus créateurs et, j'ose le dire, les plus libres de la planète: nous faisons l'envie de bien des nations.

Cela étant dit, je propose un regard sur l'option souverainiste sous trois angles: les pouvoirs du Québec, la langue et le territoire.

Le Québec est aujourd'hui loin de l'État chétif du temps de Duplessis. Il a plus de pouvoir et de ressources que bien des États souverains. Après l'indépendance, je tiens pour acquis que les Québécois souhaiteraient garder une monnaie commune et la pleine liberté de mouvement et de commerce avec le Canada. Cela signifie une union économique, encadrée par un traité. Il est impossible de connaître à l'avance le contenu d'un tel traité, mais pour peu qu'on observe les principes d'une union économique, il est probable qu'il soit tout aussi contraignant pour l'État québécois que la constitution fédérale actuelle, et tout autant source potentielle de tensions entre Québec et Ottawa.

Les politiques commerciales et monétaires resteraient communes et l'obligation d'harmonisation fiscale ne serait pas moindre. La liberté des États n'est plus ce qu'elle était. Ce que le Québec gagnerait en marge de manoeuvre serait, selon toute probabilité, assez limité. Le principal gain assuré serait sa personnalité internationale; le Québec aurait son siège à l'ONU.

Pourtant, le rapatriement de pouvoirs est resté au coeur de l'argumentaire souverainiste, comme s'il y avait beaucoup de pouvoirs à chercher. C'est une douce illusion. Les débats sur la culture restent, somme toute, assez abstraits. Qui veut vraiment scinder Radio-Canada?

La langue maintenant. La souveraineté va dans les deux sens. Ottawa ne pourrait pas plus intervenir au Québec en matière linguistique. Mais l'inverse serait tout aussi vrai. Les Québécois ne pourraient plus (par l'intermédiaire du Parlement fédéral) intervenir pour protéger le français dans le reste du Canada. Les Acadiens et les autres minorités francophones ne pourraient plus compter sur le poids politique des Québécois. Il y a 30 ans, on pouvait penser que les Acadiens allaient de toute manière disparaître; mais ils sont toujours là, et bien là. Il est peu probable, je l'estime, que le français resterait une langue officielle dans un Canada sans Québec.

Le territoire. Voici une question qu'on préfère éviter sous peine d'être taxé d'alarmiste. Elle est réelle pourtant, plus encore qu'il y a 30 ans. Je ne parle pas de la menace partitionniste (anglophone), que j'estime surfaite. Je parle des nations autochtones, surtout des Cris et des Inuits, dont les territoires couvrent la moitié du Québec. Lors du référendum de 1995, elles ont massivement appuyé le «non», résultat reconfirmé par des référendums propres.

Ce serait sans doute la même chose la prochaine fois. Les nations autochtones ne sont plus les peuples effacés, invisibles, d'autrefois. Dans une contestation juridique (ou autre), il y a fort à parier que l'opinion internationale leur serait acquise. S'ils choisissaient de rester en dehors d'un Québec souverain, je ne vois pas ce que Québec pourrait faire pour les retenir: envoyer l'armée? Voyons! Des déclarations sur l'inviolabilité du territoire québécois n'ont pas grande valeur en l'absence des moyens sur le terrain pour l'imposer. Aucune envie d'ouvrir cette boîte de Pandore.

Le fédéralisme comporte aussi des avantages, précisément parce qu'il laisse la place à des peuples dont les identités et les géographies se chevauchent. Quelle autre formule nous permet de réconcilier l'aspiration (légitime) d'un État québécois fort et le désir, tout aussi légitime, d'un grand espace économique et politique? Je n'en connais pas. Toute formule politique (réaliste) devrait s'accommoder de souverainetés partagées.

Pour moi, le Québec n'existe pas moins parce qu'il fait partie d'une fédération. Je ne ressens aucune contradiction, aujourd'hui, entre mon nationalisme québécois et mon attachement au Canada (le Canada aussi a changé).

De grâce, mettons de côté les discours démobilisateurs! [...] Pas besoin de chercher plus loin pour trouver les racines de l'immobilisme actuel de la société québécoise. Toutes les idées, ou presque, pour renforcer le français au Québec (le français comme condition de citoyenneté, assujettir le fédéral à la loi 101...) sont compatibles avec le fédéralisme. Pourquoi les affaiblir en les enveloppant dans une démarche souverainiste?

Je rêve que nous puissions faire des Québécois le peuple le plus instruit, le plus en santé et le plus prospère d'Amérique. L'histoire des 50 dernières années me dit que ce n'est pas un rêve impossible. Mais, entre-temps, que d'énergies perdues et de talents gaspillés au nom d'une souveraineté imaginaire!

vendredi 26 juin 2009

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Le déclin tranquille du Québec (allocution livrée hier par le député du Parti québécois François Legault, au moment d'annoncer son retrait de la vie politique)

Tales of a Female Nomad (just started this morning on the bus... and was so caught up in it I almost missed my stop!)

"Early mornings have a special energy that I like." (p. 7) A woman after my own heart; I couldn't have said it better myself.

Compressions à Radio-Canada : danger! et "Sauver Radio-Canada" (texte signé Antonine Maillet et autres francophones hors Québec dans Le Droit d'aujourd'hui... impossible de le trouver en ligne)

"Radio-Canada, institution, mémoire collective profondément ancrée dans l'histoire des Québécois, Acadiens, des francophones hors Québec et des Autochtones, est à bout de souffle. À travers elle, c'est l'épanouissement culturel et le droit à une information de qualité qui sont attaqués.

La nation québécoise, les Acadiens et les minorités francophones des provinces canadiennes ont le génie de leur langue. Mais ils ne peuvent pas compter, doit-on le rappeler, sur la force du nombre. Sans Radio-Canada, quel réseau privé, chez nous, investirait les sommes nécessaires à la couverture internationale de l'information avec ses propres correspondants?"

[...]

"Pourquoi, Monsieur le Premier Ministre Stephen Harper, forcez-vous la mise à pied de 385 artisans du réseau public de langue française? Pourquoi 5 % de compressions de plus demandées pour le printemps prochain? Pourquoi cet acharnement à réduire les budgets dévolus à nos artistes, et maintenant à l'Office national du film, au Conseil des arts, à des programmes de recherche? Pourquoi cet acharnement contre les penseurs, les créateurs?"

(Le Devoir)

"Radio-Canada n'est pas une simple société d'État. Elle a pour mandat de refléter la diversité de notre pays. Une telle mission ne se calcule pas en dollars et n'apparaît jamais sur les listes comptables.

[...]

En termes purement financiers, Radio-Canada n'est pas rentable. Pas plus que le secteur hospitalier ou le système d'enseignement qui, autant qu'on le sache, ne rapportent pas un sou à l'État. Écoles et hôpitaux, tout comme la radio et la télévision, sont indispensables à tout état démocratique. Ce sont des services essentiels.

Tout service essentiel doit disposer des fonds nécessaires pour fonctionner de manière optimale, pour le bien des citoyens. A ce titre, nous aimerions suggérer au gouvernement de régler une fois pour toutes le sort de Radio-Canada/CBC et d'en faire un véritable diffuseur public.

Le Canada investit annuellement 33 $ par habitant dans notre société d'État, alors que la moyenne occidentale est de 80 $. C'est le montant qu'y met la France depuis qu'elle a éliminé la publicité des ondes publiques. La Suisse de son côté y consacre 154 $ et la Grande-Bretagne, 124 $. "

(Le Droit)