lundi 1 mars 2010

Manifestation anti-français en Ontario

Ça me donne mal au coeur... dans le fond, je suis contente de n'avoir pas vu ces images.

C'était vers la fin du débat du lac Meech. Un groupuscule anti-français s'était donné rendez-vous à Brockville, en Ontario, pour accueillir le premier ministre David Peterson et signifier, à sa façon plus que particulière, sa farouche opposition à l'instauration d'une loi-cadre sur les services en français dans la province.


En piétinant un drapeau du Québec devant les caméras, la poignée de manifestants avait fait mouche. En l'espace de quelques heures, l'image avait fait le tour du Québec et du Canada et pris une valeur symbolique qu'aucun argument rationnel n'allait réussir, par la suite, à ramener à une plus juste mesure.

Si l'acte de piétiner un fleurdelisé a eu une telle résonance, c'est qu'il était emblématique d'un blocage plus profond, c'est-à-dire le rejet, prononcé dans le reste du Canada, de la reconnaissance constitutionnelle du caractère distinct du Québec. Si ce blocage n'avait pas fini par faire avorter le projet de Meech, on ne parlerait aujourd'hui guère davantage de l'épisode du drapeau que de la guerre de tranchées qu'avaient menée à une époque antérieure des groupes du même acabit contre l'instauration du système métrique — jugée, dans ce genre de milieux et au même titre que le bilinguisme officiel, comme une machination trudeauiste pour corroder les valeurs canadiennes.

(
Tiré d'un texte signé Chantal Hébert dans Le Devoir)

Une de mes bonnes amies vient de Brockville. Celle qui (je viens de l'apprendre) a décidé d'abandonner le doctorat...

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