Cette question de l'épreuve de l'étranger m'a fait penser à mes cours de traductologie. Il y a deux grandes écoles de pensée en traduction : soit le lecteur devrait faire l'effort de comprendre un texte "étrange", ou bien le traducteur devrait faire l'effort d'adapter l'oeuvre à son public. C'est drôle, moi j'étais plutôt en faveur des traductions "transparentes", c'est-à-dire, celles que le traducteur a adaptées assez pour que le lecteur ait une expérience de lecture fluide, que le texte se lise comme s'il avait écrit originalement dans la langue cible (la langue de la traduction). Mais d'un autre côté, je vois l'importance de rappeler au lecteur que le texte EST une traduction, n'a pas été écrit dans sa langue, vient peut-être d'un pays ou d'une culture totalement différente...
jeudi 24 novembre 2011
L'épreuve de l'étranger
Ce matin à la radio, Anne Michaud parlait du Petit Prince et des « produits dérivés » qu'on en a fait depuis que le droit d'auteur est périmé (50 ans après la mort de l'auteur au Canada). Elle racontait comment elle avait été déçue de lire un livre intitulé 'Le Petit Prince en pop-up' et de s'apercevoir que ce n'était pas la même histoire du tout! On a aussi fait des dessins animés pour la télévision en disant que c'était la façon de « ramener cette oeuvre au 21e siècle » pour le faire découvrir aux enfants d'aujourd'hui. Mais comme elle disait (et ce sont des paroles très sages, selon moi) : ne serait-ce pas plutôt à nous de nous déplacer pour aller vers l'oeuvre? Pourquoi ne pourrions-nous pas lire le livre original à nos enfants sans qu'il soit adapté ou animé ou modernisé?!
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire